dimanche 1 juillet 2007

Se poser la bonne question !


Même auto-proclamé, accéder à la position de Président de la République est impressionnant. Ainsi, je n'avais pas prévu cette phase de concentration et pas pensé, un seul instant, qu'elle demanderait autant de temps et qu'elle serait aussi importante.

Pour le coup, je trouve la période entre l'annonce du résultat et l'entrée en fonction bien courte. Parce que c'est une chose de s'imaginer devenir Président et une toute autre de l'être.

La première surprise rencontrée, c'est de constater combien on se trouve engagé par sa profession de foi, et, soudain, combien elle gêne. Pas sur le fond, mais sur la forme.

Hier, il s'agissait de promettre pour séduire. Aujourd'hui, il s'agit de promettre encore mais pour convaincre cette fois afin de créer la ou les dynamiques nécessaires et indispensables pour faire bouger les choses avant même qu'elles parviennent à faire changer ce qui doit l'être. Et là, il ne s'agit pas simplement de demander d'accomplir un geste - déposer un bulletin, le sien, dans l'urne -, mais de s'engager au quotidien pour changer sa propre vie...

Le fait d'arriver au pouvoir ne change pas grand chose quant aux intentions. Cela bouleverse donc tout dans la façon de voir les choses et de les réaliser. Ce que mesure assez mal les électeurs et qui représente un des principaux travers de la démocratie représentative. Ce manque d'information, cette ignorance porte donc en elle, le germe de tous les sentiments de trahison qui ne peuvent donc pas manquer de survenir.

D'une certaine façon, je commence à mieux comprendre la nature du malentendu fantastique créé par le "Je vous ai compris !" adressé à la population "Pieds noirs" d'Algérie, du balcon du gouvernement général à Alger, le 4 juin 1958, par le Général De Gaulle. Le pouvoir, à ce niveau, provoque souvent ces situations où, apparemment, on se trouve obligé à de devoir choisir entre se trahir soi ou de trahir sinon tous les autres, du moins, certains d'entre eux.

Aujourd'hui, on ne peut plus se contenter de ce constat. Les temps ont changé et la "trahison" de certains au profit de l'intérêt général n'est plus possible tant il pèse, dorénavant, sur l'équilibre du tout. La raison d'Etat n'est plus pratiquable.

Voilà ce à quoi mène la prise de conscience aujourd'hui d'être Président.

Voilà donc l'énoncé du problème. C'est donc le moment où jamais de se souvenir que gérer ce changement comporte un piège important. Tellement important qu'il y a toutes les chances qu'il serve de fil conducteur à tous les billets à venir de ce blog. Car que cela concerne la société, les âges générationnels, la famille le travail, l'emploi, l'éducation, l'école, l'université, la formation, la sécurité, les libertés, le commerce, les échanges et les rapports internationaux, l'immigration et la libre circulation des personnes et des produits, les transports et la communication, les nouvelles technologies, leur développement et leur déploiement, la science et la recherche (plus la même chose), les techniques, la finance et les logiques fiscales, l'éthique, l'industrie, l'écologie,... et chacun de nous (ce n'est pas parce que l'on est Président que l'on n'en est pas moins un être vivant), ce piège est omniprésent. Y compris, donc, dans votre vie quotidienne à vous.

C'est ce que nous verrons dans ma prochaine causerie au coin de l'Internet.


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