jeudi 15 mai 2008

Question existentielle


Comme vous pouvez le constater, ce blog me pèse dorénavant. Il faut se méfier des "bonnes" idées. Il était clair, d'entrée de jeu, que non seulement les promesses ne seraient pas tenues, mais qu'à faire semblant de vouloir les tenir, on verrait bien ce qui était réellement en jeu.

L'image qui me vient en tête est certainement excessive, et pourtant. Les élections de l'année dernière me font penser à Munich et, un peu dans le désordre il est vrai, à la montée des totalitarismes.

Je blogue moins parce que j'ai le sentiment, pour ce qui me concerne, que commenter l'actualité, c'est entrer dans le jeu des gens qui la manipulent. Pour ceux qui ont approché les marchés à terme de matières premières, les émeutes de la faim, la montée des prix, quand on connaît la réalité des choses, font tout de suite penser à des opérations destinées à faire monter les cours mondiaux et à précipiter des crises dont certains vont profiter.

C'est vrai aussi pour les nouvelles technologies. On mélange tout... par ignorance. Par manque de mémoire aussi. Du coup, là aussi, on fait le jeu des marchands du temple. Et ce, au détriment, de tout un chacun et pire encore, des gens sans défense à commencer par les enfants.

C'est au point que j'en viens à reconnaître la modernité d'aujourd'hui, au fait que la misère qu'elle développe finit, comme l'argent, par ne pas avoir d'odeur... Il n'y avait pas de miracle à attendre des élections de l'année dernière. Et pour une raison finalement très simple. Aujourd'hui, chacun dispose des moyens de décider de son destin. Il n'a plus rien à attendre de systèmes politiques et administratifs qui roulent d'abord pour eux.

Et donc l'important, aujourd'hui, ce n'est pas tant de s'équiper pour découvrir les performances inouïes de ces drôle de machines que d'apprendre à savoir ce que l'on veut pour soi et pour les siens. Ce n'est que par rapport à la réalisation de tels objectifs qu'il sera alors possible de comprendre et d'évaluer les services effectifs rendus par ces drôles de machines...

En attendant, on tente d'entrer dans la société de la connaissance bardés de croyances et de certitudes quasi mystiques, c'est-à-dire d'ignorance... Un comble, et pourtant.




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